Comment faire vieillir son rhum arrangé ?

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(ou l’art de laisser le temps travailler pour vous)

Vieillir un rhum arrangé, c’est accepter de patienter quelques mois supplémentaires après la macération classique. Le repos permet aux saveurs de se mettre au diapason : l’alcool se fait moins mordant, les fruits gagnent en rondeur, les épices s’assagissent. On n’est jamais obligé de passer par cette étape, mais elle mérite un essai, surtout si l’on aime peaufiner les détails.


1. Choisir le bon contenant

  • Verre : le réflexe le plus sûr. Un bocal hermétique, neutre, facile à nettoyer ; il n’apporte rien, n’enlève rien.
  • Bois : un petit fût de chêne (1 l ou 2 l) transforme doucement le profil du rhum : tanins légers, teinte ambrée, notes de vanille. En revanche, la main doit rester légère ; quelques semaines suffisent parfois.

Astuce : commencez par une quantité réduite. Vous éviterez de “sacrifier” tout votre litre si le résultat n’est pas à votre goût.


2. Combien de temps laisser reposer ?

  • Macération de base : 1 à 3 mois, selon les ingrédients.
  • Vieillissement : 6 à 12 mois (parfois plus), à ajuster en goûtant de temps à autre.

Les agrumes, les épices et les fruits à chair ferme traversent bien l’épreuve du temps. Les fruits rouges et les herbes fraîches, eux, fatiguent vite ; mieux vaut filtrer avant de poursuivre.


3. Quelles conditions ?

  1. Lumière : pas de soleil direct.
  2. Température : stable, modérée (autour de 18 °C).
  3. Repos : évitez de secouer sans cesse. Un dépôt léger est normal.

Un placard, une cave, un garde-manger : tout endroit frais et obscur fait l’affaire.


4. Filtrer avant ou après ?

Moment du filtrageRésultat probablePour qui ?
Avant vieillissementLiquide limpide, évolution régulièreAmateurs de rhums nets
Après vieillissementSaveur plus marquée, dépôts possiblesCurieux d’arômes intenses

Les Rhums arrangés de chez Azrum :

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